23 août — Une dépêche fictive

23 août 2006.
AFP - Mercredi 23 août 2006. Indre-et-Loire.

Trois adolescents victimes d’une mine antipersonnel.

Deux adolescents ont été tués et un autre grièvement blessés à Monts, en Indre-et-Loire, par l’explosion d’une mine antipersonnel, dans la soirée du mardi 22 août, le long de la rivière de l’Indre, a-t-on appris de source policière.

Les victimes faisaient partie d’un groupe de sept collégiens venus festoyer au bord de la rivière. D’après leurs camarades, ils se seraient éloignés du pré, où le groupe était réuni autour d’un feu, quand l’explosion s’est produite. La première victime, une jeune fille de 16 ans, aurait été tuée sur le coup. Son compagnon, âgé de 16 ans, est décédé peu après son transfert à l’hôpital. “Il aurait pu être sauvé si on avait pu faire une transfusion, mais depuis la guerre on n’a plus de réserves”, a indiqué le Dr. Lami, chirurgien de service à l’hôpital Trousseau de Tours. La troisième victime, âgée de 14 ans, soeur de la première, a dû être amputée d’une jambe et se trouve dans le coma.

“Même si cette zone a été déminée en janvier 2006, les crues ont charrié des mines hors du lit de la rivière et rendent toute la zone dangereuse, y compris les chemins où une voiture avait déjà été endommagée et son conducteur blessé le 7 juin dernier”, a expliqué l’adjoint au maire, Mme Martin. Les adolescents n’auraient pas tenu compte des panneaux signalant le danger dans cette zone où beaucoup de jeunes se retrouvaient traditionnellement les soirs d’été avant la guerre.

Dans la même zone ont été désamorcées 7 bombes à fragmentation, dont les dégâts peuvent couvrir une zone d’environ 300 mètres carrés. “Nous procédons en général à des explosions contrôlées. Heureusement jusqu’à ce jour, aucune de ces bombes n’a fait de victime, mais le danger est permanent malgré les contrôles effectués régulièrement par la brigade de déminage. Nous déplorons que malgré la résolution 2012, nous ne disposons toujours pas des plans qui permettraient de faire un déminage systématique. Et de toute façon personne ne peut dire où sont exactement tombées les bombes qui n’ont pas explosé. Nous déconseillons fortement toute promenade dans la commune en dehors du centre pendant plusieurs mois”, a-t-on précisé au cabinet du maire.

Cet accident porte à 19, dont 9 enfants, le nombre de victimes de mines antipersonnel dans la commune de Monts depuis la fin de la guerre.
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Nous savons depuis hier que la réouverture de l’école est prévue, mais ajournée.

En courant dans les chemins le long de l’Indre, je pense que je peux le faire tranquille, et me dis qu’il est impossible d’imaginer ce qu’on doit ressentir dans ceux, lointains, que d’autres connaissent aussi bien que je connais ceux d’ici.

Déclencheur : dans le mail, un collègue (encore jamais rencontré) m’a fait suivre une dépêche relatant le largage de bombes à fragmentations sur des villages de bergers sunnites, au dessus de la zone où se trouve l’école. Sur Internet une dépêche signale qu’Amnesty International a fait un rapport sur la question et dénombre déjà 170 sites. Une autre dépêche relate la mort d’un soldat de Tsahal sur une mine antipersonnel posée par d’autres soldats de Tsahal.

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