21 avril — C'est vraiment le printemps alors



Le 15 avril, nouvelle visite au Château de Beaufort, pour que Côme cette fois réveillé puisse aussi voir la mer depuis la montagne, du haut du poste de guet surmonté d'un drapeau du Hezbollah.





C'est dimanche et nous ne sommes pas seuls. Un homme nous signale que d'ici on voit un kibboutz en Israël. Même les rambardes rouillées sont trouées, le métal tordu ressemble à du beurre.






Au pied du château un escalier permet l'accès à un bunker d'où on a une vue d'ensemble mais retranchée sur la zone. Plusieurs chambres de tir ou d'observation ; dans celle du bout, cette porte où on a tiré, posée contre le mur. Sacs de sable éventrés, couloirs de béton où Côme joue à écraser des fourmis.




La mer, l'étendue, la guerre, la frontière, le vent. Un lien avec Exil de Saint-John Perse :

   Où furent les grandes actions de guerre déjà blanchit la mâchoire d'âne
   Et la mer à la ronde roule son bruit de crâne sur les grèves
   Et que toutes choses au monde lui soient vaines, c'est ce qu'un soir, au bord du monde, nous contèrent
   Les milices du vent dans les sables d'exil



Quelques jours plus tard, après les cours, on peut retourner dans les collines de Habbouche, au milieu des chasseurs et des cailles.






"Ma grise" prend le soleil du soir sous le printemps, peu avant que les muezzins d'ici audibles se lancent tous à la fois. C'est désormais un repère pour Côme qui demande si c'est "le muezzin du jour" ou celui de la nuit qui dit à tout le monde d'aller dormir.

Commentaires

Anonyme a dit…
BONJOUR
vAIS PROBABLEMENT VIVRE à Nabatieh à partir de mi-août. M'intéresse donc particulièrement à votre Blog.
Cordialement,
alexandreviart@orange.fr

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