6 novembre — L'école à côté du pont

Internet - très aléatoire et très lent - à la maison depuis deux jours.


Entre temps: quelques notes à l'arrivée, à usage familial ou privé. La rentrée, les recherches de logement, de véhicule, d'habits, etc.

Nous habitons juste à côté de l'une des écoles publiques de Habbouche (nous avons vue sur la cour), à 15 minutes à pied du lycée, et à 150 ou 200 m d'un pont détruit.
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Avant d'avoir une voiture, nous longions tous les matins l'école pour nous rendre à pied au lycée. Le mur le plus exposé a été vraisemblablement fendu en deux par le souffle de l'explosion du pont.

C'est Hassan, notre voisin du dessous, qui m'a passé la photo ci-dessus. À notre arrivée nous n'avons vu qu'une route ouverte sur le vide, parce tout était déjà déblayé. La précision de l'impact me paraît étonnante.

Pourtant, Hassan, qui se préparait à dormir, s'est réveillé chez sa tante, après avoir été assommé dans sa chambre par le souffle. Ce sont des récits similaires et les impacts dans les murs - à des centaines de mètres de la cible proprement dite - qui m'impressionnent le plus. Je n'avais pas imaginé que du béton, si loin, puisse être traversé net en un centième de seconde, que des alignements de cocotiers puissent être tondus. De la chambre de Côme on voit les trous dans les façades en face, dont un où l'on pourrait passer la tête. Le petit immeuble de deux étages où nous habitons n'a pas trop souffert - vitres, portes, balustrades soufflées - parce qu'il n'est pas dans l'axe.

Au fil du chemin vers l'école on découvre en permanence de nouveaux "trous".

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